Un cauchemar incessant
- Loréane C.
- 15 mai 2020
- 2 min de lecture
Cécile D.
"Je suis restée 8 ans avec lui et les violences ont existé dès le début de notre vie commune. C’était plus ou moins violent, c’était beaucoup de chantage, nos rapports étaient malsains. Il buvait.
Au bout de 3, 4 mois, ça a commencé à se dégrader, il a commencé à me maltraiter, puis à m’obliger à faire ce qu’il voulait. Il voulait absolument avoir des relations sexuelles même si moi je ne voulais pas, il s’est mis à me violer.
Ça a commencé par des remarques : toute la litanie des violences psychologiques y était : je n’étais à la hauteur de rien, il m’était supérieur en tout. Et puis très vite ça a été la gifle puis tirer les cheveux, donner des coups de pieds.
Au départ je me défendais. On est d’abord restés ensemble deux ans et je suis partie 6 mois parce que je n’en pouvais plus et quand je suis revenue, j’ai supporté ça pendant trois, quatre ans et je n’ai pas eu le courage de partir, je ne savais pas comment faire pour m’en sortir, toute seule c’était impossible.
Mes proches étaient au courant mais il m’a coupé de toutes mes connaissances. La première fois qu’il m’a donné une gifle, j’en ai parlé à ma sœur et elle l’a appelé. Ils se sont disputés et à partir de ce moment-là il a fait en sorte de me couper d’elle.
Il a commencé à me violer. Moi, je ne savais pas à qui parler, et j’avais peur.
Les violences étaient de pire en pire jusqu’au jour où il m’a donné un coup de poing en plein visage. Je me suis retrouvée complètement défigurée.
Plus tard, il m’a redonné un coup. J’ai eu un traumatisme crânien, j’ai été hospitalisée pendant 15 jours
Puis un soir, en février dernier, il est venu me trouver tandis que je regardais la télé et il m’a dit « on va baiser ». Il avait bu. Je lui ai dit que je ne voulais pas. Il est allé chercher un couteau, il m’a blessé au cou, je suis sortie par l’escalier pour appeler la police. Ils l’ont pris en flagrant délit au moment où il allait me donner un autre coup.
Les policiers m’ont prise en charge, ça a duré toute la nuit et le lendemain ils m’ont déposée à la maison très tôt. J’étais vraiment très mal, je me disais que ce n’était même pas la peine de finir la journée, je me suis dit « je vais me suicider » et je ne sais pas pourquoi mais d’un seul coup le 3919 m’est revenu en tête, j’avais dû en entendre parler à la télé. J’ai appelé et ça m’a sauvé la vie."
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